Microsoft veut mettre sur le dos de la Commission Européenne la catastrophe CrowdStrike

CrowdStrike a fait une mise-à-jour de son produit de sécurité Falcon Sensor vendredi, lui-même tournant au niveau Kernel de Windows, et plantant joyeusement ce dernier, créant un chaos incroyable. L'analyse du plantage est ici.Voilà que Microsoft voudrait mettre cela sur le dos de la Commission Européenne et de l'UE, au titre d'un accord passé en 2009, il y a donc 15 ans.En prétendant qu'à cause de cet accord il sont obligé par l'UE d'offrir un accès Kernel aux logiciels tiers.En fait l'accord est tout autre, il stipule que les logiciels tiers doivent avoir le même accès à Windows que les logiciels Microsoft, pour éviter les abus anti-concurrentiel.Nul part il n'est mentionné qu'ils doivent avoir un accès au Kernel, ni que Microsoft ne puisse développer des services de haut-niveau, accessible depuis leurs logiciels et ceux de leurs concurrents, à la manière de ce qui est implémenté par Apple dans macOS.L'accord est visible ici, le document le plus important étant Microsoft Interoperability Undertaking (format DOC en Anglais).Le fond de l'accord étant d'ouvrir Windows aux développeurs tiers avec les mêmes possibilités que les logiciels Microsoft, c'est à dire d'éviter ainsi une distorsion de concurrence, au bénéfice des consommateurs.