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Test du multijoueur de Battlefield V

mercredi 14 novembre 2018, 01:27 , par NoFrag
Seulement deux ans après la sortie de Battlefield 1 qui a fait renouer la série avec le XXe siècle, DICE accélère subitement le mouvement en proposant à partir du 20 novembre prochain un tout nouvel opus assumant cette fois l’opulence d’armes semi/full automatiques en propulsant les joueurs dans la Seconde Guerre mondiale. Les plus pressés d’entre vous pourront succomber à l’un des abonnements Origin Access (basic : 4€/mois – 10 heures de jeu max ou premier : 15€/mois – temps illimité) et dans ce cas-là vous pouvez déjà lancer le jeu depuis le 9 novembre dernier. Et sinon la version deluxe à 80€ sur Origin offrira, en plus de contenus virtuels, un accès au jeu dès le 15 novembre.
Avec un rythme de développement se rapprochant d’un Assassin’s Creed, le contenu en prend un coup sur la tête mais l’on rappellera que DICE promet un suivi gratuit du jeu en abandonnant pour de bon le Season Pass habituel. Personnellement j’émettrais une petite réserve en espérant que les abonnés Origin Access ne seront pas prioritaires sur tous les futurs contenus.
En chiffres, Battlefield V c’est ainsi :

8 maps
4 théâtres d’opérations : la Norvège, la France, la Hollande et l’Afrique du Nord
2 camps constitués des Britanniques et des Allemands
24 véhicules, variantes incluses
30 armes
4 classes de soldats : Assaut, Médic, Support et Eclaireur

La Seconde Guerre mondiale pour les nuls
Battlefield V peine toujours autant à nous faire croire que nous combattons en 1939-1945, ou plutôt en 1940-1942: les théâtres disponibles à la sortie du jeu se concentrent ainsi sur les premières batailles du conflit. Cela expliquera l’absence des troupes US mais peut-être pas celles des armées françaises sur des maps comme la bataille de l’Escaut ou Narvik – ville prise par la Légion Etrangère en 1940. Pour la fidélité historique, on repassera : customisation à outrance des skins des soldats et de leurs armes, la présence de viseurs point rouge, des cris perçants de femmes-soldats à chaque recoin et toujours ces drapeaux venus tout droit de l’Empire allemand de 1871. Et pour les armes et véhicules on restera dans l’exotisme : vous débloquerez très vite la STG44, seul vrai fusil d’assaut de l’époque.
Mon G43 holographique durant la bataille de France de 1940
Les contenus cosmétiques sont là!
Battlefield nécessite toujours de jouer avec des lunettes de soleil

Battlefield I·V
Avec une sortie si rapprochée de son prédécesseur, le jeu tient évidemment beaucoup de son aîné. Graphiquement pas de révolution, le Frostbite 3 est de retour mais il m’a semblé percevoir un léger mieux, notamment avec la météo mais surtout la végétation bien plus drue que dans Battlefield 1 et permettant de parfois voir des brins d’herbes virevolter ! Je donnerai à cette occasion une mention spéciale à la map Arras qui propose les plus beaux champs de colza jamais vus dans un jeu vidéo. Le contrecoup est une baisse des performances par rapport à BF1: d’un jeu sur-échantillonné à 150% en ultra tournant à 120 FPS, je suis passé à 70-80 FPS en Full HD/Ultra dans BF5. A voir si DirectX 12 apportera du mieux lorsqu’il sera débarrassé des bugs qu’il se traîne depuis 2016. Si les menus options sont toujours aussi fournis et permettent de personnaliser à peu près tout ce que vous voulez, la réactivité n’a guère été améliorée, il vous faudra toujours patienter 30 bonnes secondes pour quitter une partie quand un bon alt+F4 des familles fermera le jeu instantanément !
Niveau sensations et body-awareness nous sommes en terrain connu : le personnage bouge toujours aussi bien et rajoute même quelques plaisantes nouveautés à sa palette de mouvements. Le campeur joueur allongé peut ainsi se retourner pour se positionner sur ses fesses (cf. Rainbow Six Siege) et la course accroupie devient le nouveau must have de tous les futurs BF. Il sera même possible de sauter dans le vide et de s’agripper à bout de bras sur le rebord d’une fenêtre.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Töten! Töten! Töten!
Le gros du changement est ici. Après avoir bien retourné Désert du Sinaï en courant dans tous les sens, le choc sera violent lors des premières parties sur BFV. Plusieurs facteurs vont rendre votre vie très éphémère et bénéficier au joueur tirant le premier. D’abord le TTK réduit par rapport à BF1 et BF4 : selon le modèle, comptez 2 ou 3 balles de fusil semi-automatique dans le haut du corps pour fragger. Rajoutez-en 2 ou 3 pour le même effet avec une SMG. L’effet est d’autant plus accentué que les armes sont peu affectées par le recul qu’il est possible de réduire encore plus en les spécialisant. Le grand perdant de cet équilibrage est le fusil à verrou dont le controversé sweetspot a disparu. Long à réarmer, pour tuer instantanément il faudra désormais viser la tête. De ce que j’ai vu en jeu, cela ne semble pas affecter la capacité des snipers à tuer mais rend inutilisable toute utilisation en version infanterie. Dommage pour les armes de service de ce conflit.
Un autre élément qui va vous compliquer la tâche est la disparition des marqueurs (aussi appelés doritos) qui permettaient autrefois de repérer un ennemi avec la touche A. Si la sensation de ne plus être une cible sur pattes une fois spotté est plaisante, cette absence va rendre le repérage d’un adversaire dans le décor bien plus difficile et encore une fois, le joueur qui aura l’initiative aura un très gros avantage. Le revers de la médaille sont les campeurs dans les buissons qui en retireront eux aussi un énorme bénéfice. Toutefois, pour obliger les joueurs à bouger un minimum, DICE a réduit à la portion congrue le stock de munitions transporté par toutes les classes: un sniper partira au front avec un lot de 3 chargeurs et devra soit être ravitaillé par un support ou bien piller systématiquement les cadavres de ses ennemis.
La végétation permet de se faufiler derrière les lignes ennemies ou de surprendre un char
TTK bas, ennemis camouflés dans la broussaille, Battlefield V impose d’avancer prudemment et si cela se rapproche d’un Red Orchestra, il m’a plutôt rappelé mes soirées à me faufiler dans les paysages du mod Forgotten Hope (Battlefield 1942 & 2). Les mouvements de dissimulation derrière les couverts inclus dans l’opus précédent ont cette fois toute leur utilité. Ne comptez toutefois pas sur vos planques pour recharger votre vie, l’autoregen de Battlefield s’est fait la malle avec celui de Call-of et embarque curieusement un système de kit de soin similaire (cependant à usage unique dans BF). Les recharges devront se faire auprès des médics et vous râlerez souvent sur les nombreux déserts médicaux du jeu.
Au sujet des véhicules, je les ai trouvés bien moins ravageurs et bien plus lourds à diriger. Un tank pourra se faire immobiliser ou détruire en très peu de roquettes, or chaque soldat d’assaut peut transporter 2 panzerfausts. Du fait de leur vitesse, il est bien plus compliqué pour les avions de mitrailler l’infanterie au sol mais ils peuvent cependant tirer depuis une plus longue distance. Quatre jours après la sortie du jeu, j’ai déjà croisé quelques as et s’ils arrivent à assurer une supériorité aérienne pour leurs bombardiers, je n’ai pas assisté aux massacres qui avaient souvent lieu sur BF1.
Remballez vos haches et sortez les panzerfausts…
Une sortie anticipée?
Prévu initialement pour sortir le 19 octobre dernier, le jeu a bénéficié d’un sursis d’un mois supplémentaire. Si vous avez déjà essayé la bêta, vous ne constaterez pas de gros changements. Le jeu embarque encore quelques bugs comme certaines réanimations de coéquipiers impossibles ou affichages foireux pour les mitrailleurs de chars. La feature des constructions a été mise en avant mais je l’ai trouvée assez gadget: vous construisez là où le jeu vous le permet et le moindre soldat d’assaut fera le ménage à coup de roquette. Toujours à propos de ménage, la spécificité des armes de mêlée (légère, moyenne, lourde) de BF1 a disparu: la première fois que j’ai croisé des rouleaux de barbelés j’ai essayé de les couper avec la hache que je venais de débloquer dans ce but… en vain. Ne comptez pas non plus retourner les canons fixes de l’ennemi vers son propre camp. D’autres fonctionnalités n’ont, elles, simplement pas encore été intégrées au jeu. Je veux notamment parler de celle qui permettra de tirer à l’abri un coéquipier descendu pour le réanimer à couvert et évidemment du mode Battle Royale qui n’arrivera pas avant le mois de mars, au moins.
Les fans  habituels de la série seront satisfaits. Les déçus de BF1 pourront donner une autre chance à la licence du fait des changements embarqués. Encore un peu chiche en contenu, Battlefield V est un bon jeu qui ne révolutionne ni son genre, ni sa série. Reste à voir comment EA va assurer le suivi sans la manne du Season Pass…

 
https://nofrag.com/2018/11/14/125608/
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