[PREVIEW] Forgive Me Father 2 : une nouvelle descente sans prise de risque dans la folie lovecraftienne

En dépit de son esthétique visuelle réussie, Forgive Me Father sorti en 1.0 l’année dernière, nous avait laissé sur notre faim avec une expérience globalement moyenne, due à une grande répétitivité et des niveaux mal conçus. Un an plus tard, lors du Realms Deep, le studio Byte Barrels nous annonce la sortie en accès anticipé d’un nouvel opus, Forgive Me Father 2. Ainsi, nous avons pu mettre la main sur ce dernier et le moins que l’on vous puisse dire, c’est que la recette est restée la même. Mais avec quelques nouveautés tout de même…

Genre: Rétro-FPS  | Développeur: Byte Barrels | Éditeur: Fulqrum Publishing | Plateforme: Steam | Configuration minimum: Intel Core i5, 16 Go de RAM, GTX 1080 | Prix: 19,99 € | Langues: Anglais | Date de sortie en accès anticipé: 19/10/2023 | Durée de vie: trois heures environ

Preview réalisée avec une clé fournie par l’éditeur

Une suite dans les traces de son prédécesseur
Dès les premières minutes du jeu, outre la présence de quelques lignes de dialogues à l’écran auxquelles personne ne prêtera attention, vous plongerez directement dans l’action pure et dure en ramassant progressivement vos premières armes pour abattre vos ennemis. Si vous vous attendiez à un quelconque élément narratif (tels que les cinématiques ou le doublage) pour avoir un semblant de contexte, il faudra probablement attendre les futures mises à jour. Seules plusieurs lettres apporteront un peu de profondeur, si vous appréciez l’anglais.
Je suis venu pour tuer tuer tuer, pas pour parler de scénario ou de mes problèmes mentaux.
Contrairement au premier, où vous aviez le choix entre deux héros (une journaliste et un prêtre), ce qui en soit, n’apportait aucune plus-value en termes de gameplay et de scénario, vous incarnerez ici uniquement notre cher prêtre et sa folie meurtrière. Dès lors, vous pourrez vous lancer dans plus d’une dizaine de niveaux se déroulant dans un asile, un port, une église, une station de métro, une villa et une zone de guerre. J’ai bien apprécié l’église et la zone de guerre qui restent, pour moi, les plus intéressants en termes d’esthétique, d’ambiance et d’arènes ouvertes. Le parcours d’un niveau est identique à son prédécesseur, à savoir, traverser des couloirs ou des arènes en tuant des ennemis, récupérer des clés et activer des leviers pour ouvrir des portes. Sur ce point, il n’y a pas de révolution, bien que certaines arènes soient plus grandes et les couloirs beaucoup moins étriqués. Vous devrez compter environ entre 15 et 20 minutes pour venir à bout d’un niveau, en fonction de votre façon jouer ou si vous souhaitez chercher les secrets dissimulés ici et là.
Mon Père, vous vous rappelez de moi?
Du côté des ennemis, à moins que ma mémoire me fasse défaut, ils sont pour la plupart repris du premier, bien que certains ont eu le droit a un lifting. Par exemple, le fameux baril rouge monstrueux est plus proche d’un tank que d’un kamikaze dans son approche, et les prêtres sont passés par la salle de bodybuilding entretemps. Les nouveaux ennemis présents sont le grenadier et le boss de fin de jeu. Dans l’ensemble, le comportement des ennemis est basique, à savoir que la grande majorité accourt vers vous pour vous faire la peau, et certains peuvent se mettre à couvert ou se replier. Le gameplay se voulant agressif et rapide, vous constaterez très vite que vous encaissez très mal les dégâts et que les munitions ainsi que les soins sont moins présents. Il ne faudra donc pas hésiter à se mettre à l’abri ou tuer le plus rapidement possible vos ennemis, pour éviter d’être submergé dans certains cas.
Avec quelques nouveautés bienvenues

L’arbre de compétences du premier jeu a purement et simplement été supprimé: il n’y a plus de choix cornélien à faire entre les compétences ou les armes au détriment d’une autre, vous pouvez maintenant tout accumuler.

Dans cette nouvelle aventure, entre deux niveaux, vous pourrez vous poser dans un hub où vous pourrez d’une part, lire les lettres détaillant l’histoire et d’autre part, acquérir des armes et des compétences spéciales. En récupérant des tokens (monnaie du jeu) et des points de folie, vous achèterez, auprès des médecins qui font office de marchands, des armes classées par catégorie: pistolets, fusils, fusils à pompe, armes au corps à corps… Vous pourrez également vous procurer des capacités à déclencher après avoir rempli votre jauge de folie, comme une meilleure résistance aux dégâts, tirer plus vite, ou encore récupérer de la vie. Les armes ont toutes un très bon feeling et transformeront vos ennemis en bouillie. J’avoue ne pas avoir trouvé d’intérêt à utiliser les nouvelles armes, vu que celles de base font très bien le taff. Concernant les capacités, je les ai très peu activées, sauf pour le boss de fin de jeu. Vous aurez aussi la possibilité de rejouer les niveaux terminés pour obtenir le 100% et récupérer les éléments manquants en vue d’élargir votre armement. Enfin, les checkpoints sont mieux répartis et plus nombreux. Et en plus, il vous sera désormais possible de sauvegarder quand vous le souhaitez afin d’éviter de vous farcir de nouveau tout un pan de niveau.
La pilule rouge ou la pilule bleu? Les deux.
Dans une ambiance visuelle et sonore réussie
Que l’on soit sensible ou non aux charmes de Forgive Me Father 2, les graphismes sont plutôt beaux et la musique métal se marie parfaitement avec l’action du jeu. Les environnements ainsi que les personnages gardent toujours cette patte graphique liée à l’univers des comics, et ça fonctionne très bien. Le design de certaines armes est très originale, et ferait honneur aux Grands Anciens.

Une bonne suite qui peut s’améliorer
Forgive Me Father 2 ne révolutionne pas son concept, mais pour autant, il est tout bonnement jouissif. Le gunplay est vraiment très bon et l’esthétique, déjà réussie dans le premier jeu, est encore un cran au dessus. L’amélioration de notre personnage via le hub, et la possibilité de refaire les niveaux terminés pour débloquer plus d’armes, offrent une certaine rejouabilité. Et ce n’est pas de trop, car pour l’instant, le contenu est un peu juste. Mais pas de panique, ce n’est que le début de l’accès anticipé, les développeurs ont encore le temps de nous proposer des choses pour prolonger l’aventure et encore améliorer l’expérience de jeu.
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