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[TEST] WRATH: Aeon of Ruin, enfin un bon jeu chez 3D Realms

jeudi 29 février 2024, 17:03 , par NoFrag
Perdu entre promesses non tenues et date de sortie maintes fois reportée, WRATH: Aeon of Ruin a connu un développement chaotique durant sa période d’accès anticipé, allant jusqu’à cliver sa propre communauté. D’un côté, les fervents croyants, impatients de mettre la main sur ce rétro-FPS de boomer et de l’autre, les impies bafoués, à la limite de crier au scam. Il faut dire que les dernières sorties de l’éditeur 3D Realms (Graven, Ripout et Kingpin: Reloaded) sont bien loin d’avoir connu le succès escompté et n’aident pas à redorer leur image bien écornée auprès d’une partie des joueurs. De plus, la récente coupe dans leurs effectifs, orchestré par le groupe Embracer, risque très probablement d’impacter les développements en cours et à venir, à moins que ces derniers soient déjà tout simplement annulés. Pour revenir à notre rétro-FPS, c’est durant le Realms Deep 2023 que ce dernier voit enfin le bout du tunnel, en annonçant la sortie de la version 1.0 pour le 27 février. Plus de trois ans après notre dernière preview plutôt encourageante, on était impatients de mettre la main sur la version finale. Et on peut déjà vous dire qu’elle est plutôt réussie.
Genre: Rétro-FPS | Développeur: KillPixel Games, Slipgate Ironworks | Éditeur: 3D Realms, Fulqrum Publishing | Plateforme: Steam | Prix: 24,99 € | Configuration recommandée: Intel Core i3, 4 Go de RAM, Geforce 710GT | Langues: interfaces et sous-titres en français | Date de sortie: 27/02/2024 | Durée de vie: 10 heures en difficulté moyenne (avec quelques morts à répétition et des tentatives infructueuses pour dénicher des secrets)

Test réalisé sur la version Steam fournie par l’éditeur
Quelqu’un a oublié d’allumer la lumière?
Pour débuter votre périple dans ce monde obscur et dévasté, vous incarnez un héros nommé l’Étranger (très original) demeurant dans une barque funéraire dérivant en pleine mer. Invoqué par une être vêtu de blanc, vous êtes missionné pour aller faire la peau aux gardiens de l’Ancien monde et libérer l’un d’entre eux injustement emprisonné. Il ne faudra pas vous attendre à des cinématiques pour étoffer le lore, mais uniquement des monologues textuels de votre commanditaire et des parchemins à trouver dans les différents niveaux. Un codex est mis à votre disposition pour répertorier différentes informations telles que les armes, les ennemis, les parchemins et les données sur les niveaux explorés (le nombre d’ennemis tués, le temps écoulé, le nombre de secrets découverts…).
Votre croisière avec cabine sans hublot touche à sa fin, bienvenue sur l’île des Morts.
Vous commencez par vous aventurer dans un sanctuaire très (trop) sombre, à tel point que j’ai été obligé de mettre la luminosité et le gamma à fond pour voir quelque chose. Cette obscurité n’est, a priori, pas un effet artistique, mais plutôt un cache misère pour les textures. Ledit niveau fera surtout office de tutoriel, dans lequel il vous faudra retenir deux mécaniques essentielles liées à la sauvegarde, que sont le sanctuaire, vous permettant de sauvegarder une unique fois tout en régénérant votre vie, et l’ancre spirituelle, vous permettant d’effectuer une auto-save à l’endroit où vous l’aurez posée, en conservant votre état actuel (vie et munitions restantes). Sans quoi, vous devrez recommencer le niveau entier suite à un faux pas, tout en rageant. Vous serez tenté de ne pas utiliser le sanctuaire pour le garder en dernier recours, tant pour votre progression que pour la régénération de votre vie. De même, l’ancre spirituelle n’est pas infinie (sauf si vous l’activez dans les paramètres, mais ça détruit tout l’intérêt du jeu, apprenez à souffrir, plutôt), car vous devrez récupérer ces items en cours de route pour pouvoir les employer. C’est pourquoi la sauvegarde sera votre salut, et si un sanctuaire est présent dans le coin, c’est que vous allez probablement vous en prendre plein la tronche prochainement.

Après ça, vous pourrez attaquer dans le dur. Le monde de WRATH: Aeon of Ruin se compose de trois hubs principaux, depuis lesquels vous pouvez explorer cinq niveaux afin d’en récupérer la relique qui vous ouvrira l’accès aux gardiens. Le jeu ne vous prenant pas la main, vous choisissez l’ordre dans lequel vous faites les niveaux. Malgré la présence de gros pixels, la direction artistique est très réussie et les environnements sont variés. Vous visiterez des marécages, des forêts, des temples, des sanctuaires enneigés et même les entrailles d’une créature géante. Les niveaux sont parfois labyrinthiques et jouent sur la verticalité. Dans l’ensemble, vous verrez surtout des couloirs et des arènes. Du côté de la musique, elle est totalement anecdotique, vu que le bruit des ennemis prend le pas sur le reste. D’ailleurs, même s’ils ne sont pas dans le même pièce que vous, vous aurez le plaisir de les entendre grogner tout du long.

C’est parti pour déverser votre colère et votre rage
Pour entamer votre croisade en bonne et due forme, vous disposez d’un arsenal varié comprenant une lame, un revolver et un fusil à pompe pour les plus classiques, ou un dégueuloir, un canon à scories et un cristallisateur pour les plus exotiques. Chaque pétoire a un tir secondaire, avec comme principal défaut de prendre trop de temps à s’activer vis-à-vis de vos ennemis véloces. Le gunfeel est plutôt bon et j’ai pris plaisir à voir mes adversaires exploser en mille morceaux. J’ai globalement bien apprécié les neuf armes, même si on a tendance à utiliser certaines plus que d’autres pour se débarrasser des sacs à PVs. Il est à noter que la distance joue sur l’efficacité de vos armes et vous avez parfois la désagréable impression de ne pas toucher votre ennemi. De plus, la localisation des dégâts est quelquefois étrange. Mention spéciale pour l’épée, qui sert à la fois à trancher les ennemis et à dasher. Est-ce que vous voyez le problème? Il faut tout d’abord prendre son épée en main, puis donner un coup, ce qui nous fera dasher. C’est vraiment une idée à la con et il aurait été plus judicieux de dissocier les deux actions.
Le fusil à pompe est plutôt un fusil à deux coups, je dis ça je dis rien.
Justement venons-en au personnage: il ne subit pas les dégâts de chute, ce qui permet de jouer sur la verticalité. Par contre, attention au feu, notre avatar est très sensible aux flambeaux qui éclairent les niveaux. Heureusement, vous avez accès à des artefacts qui vous conférent des capacités spéciales (résistance, dégâts accrus, masque à oxygène…) limitées dans le temps et en nombre d’utilisation. Vous avez la possibilité d’en collecter dans les différents niveaux, pour vous refaire un stock. Par contre, à mon goût, la roue de sélection des artefacts n’est pas très instinctive et certains auraient pu être virés, vu leur utilité plus que restreinte.
Une partie des artefacts dont on se serait bien passé, comme le masque à oxygène ou le révélateur de secrets.
Maintenant, parlons de vos ennemis. Le bestiaire est diversifié, avec quelques références à l’univers de DOOM. Contrairement à vous, leurs attaques ne sont pas affectées par la distance et leur zone de dégâts est généralement assez large.. Ils n’attendent pas sagement que vous veniez les voir et préférent vous débusquer. Autant une partie d’entre eux est facile à appréhender et à tuer, mais les autres sont de vrais tanks, encaissant vos coups sans broncher. Dans certaines situations, le spawn des adversaires est à la limite du sadisme, avec l’apparition d’un ennemi lourd juste après l’ouverture d’une porte, ou caché dans un angle mort d’une pièce. Le challenge est plutôt relevé et vous mourrez sans doute très souvent, ce qui n’est pas un mal en soi. Il arrivera que vos ennemis ne réagissent pas de suite ou soient bloqués dans le décor. Mais dès que vous leur tirerez dessus, ils se retourneront d’emblée dans votre direction pour vous fumer. Les ennemis sont impitoyables et je vous déconseille de foncer dans le tas. Je ne vous cache pas qu’on peut ressentir une certaine frustration d’être tué par ennemi tombé au fond de l’eau (eux ne meurent pas de noyade) et que vous ne voyez pas. Sachez également que si vous apercevez une partie d’un monstre dépasser du rebord d’un mur, vous pouvez en profiter pour lui tirer dessus, mais lui aussi peut en faire de même. De manière générale, vous serez bien content d’avoir des artefacts, d’autant plus lors des combats contre les boss, qui font fondre vos points de vie comme neige au soleil. De plus, si vous ajoutez leurs tirs téléguidés et une zone de dégâts importante, vous resterez souvent à couvert et profiterez d’une fenêtre de tir pour envoyer tout ce que vous avez. Ils ont un design très intéressant et les combats intégrent des mécaniques de gameplay propres à leur hub pour pimenter le tout.

Une aventure sympa, non sans défauts
Globalement, WRATH: Aeon of Ruin est une expérience plaisante qui ravira probablement les fans de rétro-FPS, par son univers et sa difficulté relevée. Pour affronter un bestiaire varié, vous prendrez plaisir à user de diverses armes, surtout quelques unes particulièrement efficaces. Pareil pour les artefacts mis à votre disposition, malgré l’inutilité de certains. Cependant, le système de sauvegarde pourra en rebuter plus d’un au premier abord, et certains ennemis seront une véritable plaie par moment, sans parler des spawns sadiques. Vous l’aurez donc compris, le jeu est loin d’être exempt de défauts, mais vous pourrez tout de même passer un très bon moment.

Si WRATH: Aeon of Ruin vous intéresse, notre partenaire Gamesplanet propose une réduction de 20 % jusqu’au 5 mars prochain, ce qui le fait à 20 €.
Vous avez du mal à vous y retrouver dans le catalogue Steam? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à trier le bon grain de l’ivraie.
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Date Actuelle
sam. 2 nov. - 17:26 CET