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[TEST] Nobody Wants to Die : un très beau polar sombre et dystopique à la sauce cyberpunk

mercredi 24 juillet 2024, 17:05 , par NoFrag
Uniquement révélé le mois dernier, Nobody Wants to Die nous avait fait plutôt forte impression. Les vidéos nous présentaient un monde cyberpunk, mêlé à une esthétique des années trente, dans un enrobage très léché. Du côté du gameplay, on nous promettait un peu de walking sim, mais aussi une partie enquête, et même du voyage dans le temps. De quoi nous intéresser encore plus. Au final, on ne nous avait pas menti: tous ces éléments sont présents et orchestrés d’une bien belle manière autour d’une intrigue parfois un peu alambiquée, mais passionnante.
Genre : Enquête et walking sim | Développeur: Critical Hit Games | Éditeur: Plaion | Plateforme: Steam | Prix : 24,99 € | Configuration recommandée: Core i5-10400 / Ryzen 5 3600, 16 Go de RAM, RTX 3070 Ti / RX 6750 XT / Arc A770 | Langues: anglais, sous-titres français | Date de sortie : 17/07/2024 | Durée de vie: 5 heures
Test effectué sur une version fournie par l’éditeur.

Nobody Wants to Die nous met dans la peau d’un détective, un vieux briscard de la police, mais complètement brisé par plusieurs événements traumatisants, dont la perte de sa femme qui le hante régulièrement. Pourtant, dans ce monde cyberpunk, la mort n’est normalement plus vraiment un problème, car il est possible de transférer sa conscience d’un corps à l’autre… tant que l’on a de l’argent. En effet, les corps étant la propriété du gouvernement, il faut payer un abonnement pour le conserver après 21 ans. C’est dans ce contexte particulièrement dystopique que l’on fait connaissance – à distance – de notre partenaire, une jeune opératrice, qui viendra nous épauler sur une nouvelle affaire. Et évidemment, tout ne se passera pas comme prévu: entre complots, manipulations et meurtriers insaisissables, il s’agira de démêler l’intrigue, à la fois passionnante, mais aussi parfois franchement compliquée. J’ai eu, lors de certains passages, un peu de mal à suivre. Heureusement, le gameplay ne vous mobilisera pas trop le cerveau, puisqu’il s’agit globalement d’un walking sim, avec quelques fois des choix de dialogue à faire dans un temps imparti, ce qui déterminera ensuite la fin du jeu. Ces phases peuvent se rapprocher d’un Firewatch, dont elles reprennent le code: exploration, interaction avec quelques objets, et papotages avec votre partenaire féminin à l’autre bout du fil.

Ce qui change par rapport au titre de feu Campo Santo, c’est que les développeurs polonais de Critical Hit Games nous proposent un gameplay dédié à l’enquête, grâce à l’utilisation de gadgets du futur. Outre la lampe à UV ou la machine à rayons X portative, qui sont assez classiques, on utilise également un appareil permettant de revenir dans le temps sur des endroits bien précis, grâce à la technologie de transfert de conscience. De ce fait, un mort parlera beaucoup plus, puisqu’on pourra retracer progressivement les événements en manipulant notre petite machine installée sur le poignet. On peut avancer le temps, le reculer, et se déplacer tout autour pour récolter les indices. Vous pouvez laisser votre skill au placard, il s’agira uniquement d’appuyer vaguement sur la bonne touche pendant quelques secondes pour débloquer la suite. Néanmoins, tout est cohérent, et on se prend totalement au jeu. À plusieurs reprises pendant l’aventure, on devra également relier les indices entre eux pour tirer des conclusions. Là encore, pas de panique, il n’est pas possible de se tromper, puisque lorsque deux éléments qui n’ont rien à voir sont associés, une croix rouge vient s’afficher au-dessus, adjoint d’un commentaire passif-agressif de notre collègue. Encore une fois, ce n’est clairement pas gênant, puisque l’intérêt du titre réside principalement dans la narration, mais aussi l’esthétique.

Impressionnant
La direction artistique est à tomber par terre. Le design de cet univers est sans doute sa plus grande réussite, que ce soit au niveau des immeubles, des intérieurs ou même des véhicules, mêlant cyberpunk et années trente. Cela colle parfaitement à l’ambiance de polar noir, d’autant plus que notre personnage commente certains passages avec un doublage digne des meilleurs films du genre. On pourra tout de même remercier le DLSS, qui permettra d’osciller entre 70 et 80 FPS en 4k, tout à fond, malgré une RTX 4090 et un 7800x3D. D’autre part, la finition est plutôt exemplaire, puisque je n’ai croisé aucun bug du début à la fin de l’aventure – certes courte, puisque d’une durée de cinq heures uniquement.

Une très bonne expérience
Nobody Wants to Die est un peu sorti de nulle part, mais il réussit à marquer les esprits: la direction artistique rétro-futuriste cyberpunk est superbe, l’ambiance est folle, et l’histoire, vraiment au centre du jeu, aborde un sujet dystopique passionnant. Les phases de gameplay en walking sim avec les dialogues sont très bien réalisés, et celles dédiées aux enquêtes, bien que ne présentant pas de challenge particulier, fonctionnent très bien également. Je regrette d’ailleurs qu’il n’y en ait pas plus, car il ne faudra que cinq heures pour arriver à la fin de l’aventure, que j’ai beaucoup appréciée.
Vous avez du mal à vous y retrouver dans le catalogue Steam? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à trier le bon grain de l’ivraie.
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