Mentorat et pair programming : les piliers du Software Craftsmanship

La démarche agile s’inscrit dans une optique d’amélioration continue par la segmentation des projets à réaliser. Elle bouleverse les pratiques traditionnelles et introduit une autre culture dans les entreprises. Dans les technologies de l’information, une des manifestations de cette différenciation est le software craftsmanship. Elle a pour fondements le mentorat et le pair programming. Découvrez-les ici.

L’importance du mentorat dans la transmission des bonnes pratiques

Le software craftsmanship, encore appelé « artisanat du logiciel », s’axe sur les compétences techniques des développeurs. Cette approche innovante privilégie la qualité et l’efficacité. Tout ceci ne peut se faire sans l’adoption de bonnes pratiques, d’où la mise en place du mentorat.

Le mentorat est un accompagnement basé sur le dialogue. C’est une relation non seulement d’apprentissage, mais aussi de soutien. Le développeur informatique, au lieu d’être laissé à lui-même devant une tâche à réaliser, a l’appui d’un mentor. Celui-ci lui transmet son expérience et l’initie aux meilleures pratiques pour que son code soit fonctionnel et de bonne qualité. L’apprenant monte ainsi en compétences en s’épargnant certaines erreurs de débutant.

Le rôle du pair programming pour améliorer la qualité du code

Une autre des approches fondamentales du software craftsmanship est le pair programming. Ce dernier consiste à programmer en binôme et repose sur l’entraide. L’un des développeurs, appelé conducteur, rédige le code. Le second, dénommé navigateur, observe le code rédigé et effectue des revues en direct.

Avec cette méthode, deux cerveaux pensent aux meilleures façons de résoudre les problématiques en face. Le code rédigé dans un tel contexte est plus facile à lire, plus propre et plus qualitatif. À ce sujet, on a observé une réduction des bugs de 15 % sur les développements effectués grâce au pair programming. Il ne s’agit là que d’une moyenne, bien sûr. Mais cela témoigne assez bien de l’efficacité et de la portée de cette méthode.

Comment mettre en place ces pratiques dans des équipes agiles?

Le software craftsmanship est encore une démarche différenciante et innovante pour les équipes IT. Cela dit, sa mise en pratique dans les équipes agiles est d’une grande simplicité.

Le software craftsmanship est, avant tout, une culture d’entreprise, une vision à faire adopter à tous. Au regard de sa proximité avec la méthode agile, il est aisé à mettre en place dans les équipes agiles. Tout passe d’abord par une élaboration commune des standards de développement. Ceci fait, on peut alors s’appuyer sur des outils de l’intégration continue. On réduit, par ce fait, la boucle de feedback.

Il importe également de revoir l’organisation de l’espace de sorte à favoriser le travail collectif. Par ailleurs, il est utile d’apporter un soutien conséquent aux démarches d’amélioration continue et de dédier un budget à l’apprentissage. Pareillement, il faut identifier les leaders d’influence et les charger de transmettre aux autres les bonnes pratiques.

Le software craftsmanship est une approche centrée sur l’efficacité et l’amélioration continue. Il privilégie la qualité à la simple fonctionnalité. Les résultats qu’il permet d’obtenir sont, sans surprise, assez parlants. Pour mettre en pratique une telle méthode dans l’entreprise, il est essentiel d’imprégner, en prime, les collaborateurs d’une certaine culture. Il faut ensuite mettre à disposition les outils et les moyens indispensables à la mise en œuvre du software craftsmanship.