Test : Clair Obscur : Expeditions 33, et la Lumière fut

Il suffit de jeter un œil rapide aux influences et jeux favoris de chacun des membres de Sandfall Interactive (on y lit pêle-mêle Persona 3, Final Fantasy VIII, Hollow Knight, Golden Sun, Disco Elysium, Celeste, Chrono Trigger, Dishonored, Xenoblade…) pour comprendre que des références (et des bonnes!), la petite équipe en a à revendre. À commencer par le PDG et directeur créatif du studio Guillaume Broche, lequel a d’ailleurs récemment affirmé dans une interview avoir une appétence insatiable pour le JRPG, qu’il s’agisse des grosses licences comme Final Fantasy ou Persona, mais aussi des plus confidentielles (comme Atelier, Lost Odyssey, Legend of Dragoon ou les jeux SaGa). Cependant, les bonnes influences, si nécessaires, s'avèrent rarement suffisantes à elles seules: encore faut-il savoir s’en servir subtilement. Rares sont les productions occidentales à avoir su les digérer proprement pour éviter l’écueil habituel: celui de l’hommage bête et méchant qui ne parvient jamais à muer en proposition unique et originale. Les tentatives réussies, à savoir celles qui ont su apporter une pierre à l’édifice plutôt que de sculpter une copie conforme, sont malheureusement peu nombreuses. On citera notamment Chained Echoes ou Crosscode parmi les essais les plus flamboyants de ces dernières années dans le genre. Et désormais, à la liste des jeux franchement inspirés des JRPG d’antan, mais capables de les émuler avec une vision propre et unique, il faudra ajouter le plus ambitieux d'entre eux: Clair Obscur: Expeditions 33.