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[TEST] Ready Or Not : ça y est, c’est prêt !

dimanche 17 décembre 2023, 21:56 , par NoFrag
Cela fait maintenant deux ans que Ready Or Not, le jeu tactique en CQB par excellence, est sorti en accès anticipé. À l’époque, on regrettait qu’il n’eût pas vraiment d’identité propre ni de narration environnementale, et qu’un SWAT 4 moddé faisait mieux. Entre temps, Void Interactive a beaucoup bossé sur l’ambiance, et on doit dire qu’au fil des mises à jour, il a pris de l’ampleur. À tel point qu’il en a perdu son éditeur, Team 17, a priori pas franchement rassuré de soutenir un studio qui développait une carte dans une école. Et même s’il manque toujours quelques petites fonctionnalités ou qu’il y a quelques problèmes d’interface, on touche sans doute ici au meilleur titre du genre.
Genre: FPS Tacticool DROP YOUR WEAPON! | Développeur: VOID Interactive | Éditeur: VOID Interactive | Plateforme: Steam | Prix: 49,99€ | Configuration recommandée: Ryzen 5-1600 / Core i5-7600K, 8 Go de RAM, NVIDIA GeForce GTX 1060 | Langues: Anglais, textes en français traduits avec ChatGPT | Date de sortie: 13 décembre 2023 | Durée de vie: une quinzaine d’heures pour le solo, des dizaines de plus en coop
Le nouveau commissariat est plutôt cossu.
Immersive milsim
Pour les deux ou trois dans le fond qui n’ont pas suivi, Ready or Not est une suite spirituelle de SWAT 4 sorti en 2005. Il nous place dans la peau d’un membre d’une unité d’élite de la police américaine, en charge de rétablir l’ordre dans une ville fictive, qui fait penser à Los Angeles. Les dix-huit missions du jeu sont plus ou moins liées, et proposent des situations relativement variées. On traversera, par exemple, une maison remplie de camés, un hôpital, ou encore les couloirs d’une université. Alors que l’on reprochait à l’accès anticipé de ne pas se démarquer de son mentor, et de ne pas avoir sa propre identité, il faut reconnaître que le titre a changé du tout au tout. On l’a vu évoluer au fil des mises à jour et de l’ajout de nouvelles cartes. Et cette version 1.0 est vraiment son apothéose. Quel que soit l’endroit où l’on pose le regard, on aperçoit plein de détails, et tout est crédible. De nombreux passages sont même relativement forts, la première fois qu’on les expérimente. On pense notamment à l’ouverture de la mission dans la boîte de nuit, ou l’arrivée au sous-sol de la villa Voll Health. Des mises en scène glaçantes, qui provoquent forcément une vive émotion.
Résolument réaliste, le gameplay est plutôt lent, avec des mouvements relativement rigides, mais encore une fois, très crédibles. Alors certes, c’est parfois un peu frustrant de s’empêtrer dans les commandes ou d’être limité par une animation, pendant qu’un terroriste débarque dans la pièce kalash à la main, mais cela force à bien réfléchir et préparer ses actions. N’imaginez d’ailleurs pas faire le job tout seul, c’est pratiquement impossible. En effet, le jeu en équipe, et surtout, de manière coordonnée, est indispensable. Par exemple, on laissera Marcel ouvrir la porte, puis Roger lancer sa flashbang, vous permettant de rentrer dans la pièce vers la droite, tandis que Régis ira vers la gauche. Pendant ce temps, Enzo aura couvert l’arrière, pour éviter à toute l’équipe de se faire perforer le fion. Tout est une histoire de tactique et de rigueur, de prise de risque contrôlée et de confiance aveugle en ses coéquipiers. On pourra tout de même regretter l’absence de sprint. Au lieu de ça, la touche shift permet de marcher doucement, ce qui est franchement inutile. On aurait aimé pouvoir se mettre rapidement à couvert, ou accélérer les phases de recherche du dernier civil, une fois la map nettoyée.
La traduction française est désastreuse, restez en anglais.
Plus on est de fous…

Le jeu supporte les mods directement depuis le menu principal. Il y a de nombreuses cartes, mais aussi des modifications d’UI ou de comportement des IA. C’est très facile d’utilisation, mais attention à bien avoir les mêmes que ses coéquipiers pour éviter les problèmes pour se rejoindre.

Le mode coopération en ligne est sans doute le plus important de Ready Or Not. Quoi de mieux qu’être entre potes et crier « DROP YOUR WEAPON » tout en défonçant des portes à coups de pied? Il faudra idéalement être cinq, le nombre de joueurs maximum autorisé par défaut dans le jeu. Moins il y a de joueurs, plus c’est difficile: on a moins d’équipement tactique et la couverture des angles est également plus complexe. Néanmoins, il est toujours possible de faire quelques missions à deux, d’autant plus lorsque l’on connaît bien le jeu. Mais le nombre ne fait pas tout, et pour une bonne expérience, il faut savoir rester en groupe et respecter les décisions prises. La rédac’ a d’ailleurs pu faire quelques parties avec un membre d’une unité spéciale de la gendarmerie, et étonnamment, même sans aucune connaissance des tactiques, le fait d’écouter un « mec qui sait » a vraiment fait toute la différence. Pour ceux qui n’auraient pas facilement accès à un gendarme en fonction pour jouer à Ready Or Not, pas de panique, le tuto n’est pas mal non plus!

Plaisir solitaire, plaisir artificiel?
La version 1.0 de Ready Or Not propose un mode solo, sous forme d’une suite de missions à exécuter les unes après les autres, tout en conservant son équipe. Le but est d’éviter de perdre des collègues au combat, mais aussi de les préserver moralement, en les envoyant parfois en thérapie, ou en les remplaçant pour qu’ils se reposent. Pour nous motiver à faire cela, les agents débloquent une capacité spéciale, après avoir réussi à terminer une ou plusieurs cartes. Cela va du boost d’armure ou de santé à la durée d’étourdissement des hostiles suite à une flashbang, en passant par une propension aux adversaires à obéir plus facilement à nos ordres. C’est plutôt sympa, mais ça n’impacte pas tant que ça le gameplay.
D’autre part, en comparaison de l’accès anticipé, on peut constater que l’IA a été retravaillée. Certes, il y a parfois de petits cafouillages, mais de manière générale, ils réagissent plutôt bien aux différentes situations. Cependant, le jeu est vraiment tout autre qu’en coop, car il est indispensable de préserver sa vie, sous peine de revenir au lobby. Du coup, on a plutôt tendance à rester en arrière et donner des ordres, dans une sorte de jeu de stratégie en vue FPS. Le menu des ordres est facile à utiliser – une fois qu’on a compris les traductions françaises honteuses, ou qu’on a switché en anglais – et permet de synchroniser les actions des deux sous-équipes. Voir les actions coordonnées de nos agents ou leur réaction à nos mouvements est très satisfaisant. J’ai beaucoup apprécié l’expérience, qui durera une petite quinzaine d’heures pour débloquer toutes les cartes, si vous n’êtes pas trop mauvais. Il en faudra évidemment beaucoup plus si vous voulez les réussir avec le score maximal – en non létal uniquement… À noter qu’en coop, toutes les cartes sont accessibles dès le départ.
Du côté des adversaires, l’IA est plutôt efficace. Ils manœuvrent pour nous prendre de flanc et l’utilisation de bloque-portes est indispensable. En plus, le laps de temps entre le moment où ils lèvent leur arme, et le moment où ils tirent – avec une précision souvent démoniaque – est extrêmement court. Cela occasionne des morts assez frustrantes pour le joueur un peu trop frontal. Pour éviter le pire, il faudra anticiper les situations en imaginant toujours avoir un adversaire au coin du mur ou derrière la porte, et calculer les risques. L’effet de surprise, le bruit des armes, les injonctions des agents ou les grenades (gaz ou saturation sensorielle) pour les plus récalcitrants, peuvent convaincre les hostiles de se rendre. Mais par précaution, gardez-les toujours en joue, le temps qu’un coéquipier les ficelle: il arrive assez souvent qu’ils sortent une seconde arme quand vous vous approchez sans faire attention. En tous cas, c’est très gratifiant de réussir à ne pas tuer tout le monde, ce qui paraît pourtant antinomique avec le soin apporté par les développeurs aux différents engins de mort.
Barbie agent du SWAT.Ils ont fait d'énormes progrès sur l'UI, même si c'est encore parfois perfectible.Le système de gore et de démembrement ne fait pas les choses à moitié.
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Ready Or Not propose de nombreuses armes, avec chacune des accessoires, tels que des optiques, poignées de garde-main et autres lasers. Contrairement à un Call Of’, où il faudrait débloquer ces éléments en jouant, ici, tout est disponible immédiatement. Et ça fait plaisir! Pas besoin de passer des heures à grinder pour obtenir l’arme que vous voulez, pour vous rendre compte finalement que c’est de la grosse daube. Les seules choses à débloquer sont les cosmétiques, dont l’intérêt restera à votre discrétion. Il faut croire que les joueurs de shooters tactiques sont aussi des fans de poupées Barbie.
Mais revenons aux choses sérieuses. Lorsque l’on parle d’armes dans un shooter réaliste, le gunfeel est un aspect très important. Ici, elles sont assourdissantes, et les effets de particules démesurés renforcent la brutalité des fusillades. Les combats sont soudains, brefs, violents et létaux. On tombe au sol en quelques balles, comme nos adversaires. Et même si l’on n’est pas touché, la suppression est traduite par un effet visuel très prononcé pour nous empêcher de facilement répliquer. Toutes ces mécaniques sont très bien réalisées, et donnent un résultat crédible, immersif, et même parfois jouissif.

Une direction artistique à la hauteur
Visuellement, Ready Or Not est une réussite. La direction artistique est incroyable, notamment grâce à un très bon traitement des lumières, et de nombreux détails qui participent à l’ambiance générale. La narration environnementale, qui manquait au début de l’accès anticipé, est maintenant un élément majeur du titre. Comme on l’expliquait au début, impossible de rester de marbre devant certains éléments du décor. Pour la technique, si l’on craignait le pire quelques jours avant la 1.0, le patch de sortie a finalement résolu les chutes de framerate catastrophiques. Avec mon PC portable doté d’un Core i5 12500H, de 32 Go de RAM et d’une RTX3060, je peux maintenir 60 FPS stables en 1080p, en moyen avec le DLSS sur qualité. Attention, sur certaines machines, dont la mienne, il faut absolument utiliser le mode DX12 au lancement.

C’est le meilleur, un point c’est tout
Ready Or Not est un incontournable. C’était déjà la référence lorsqu’il était en accès anticipé, la version 1.0 apporte encore des améliorations sur les points qui lui faisaient défaut. Plus de contenu, une superbe ambiance, notamment grâce à une très bonne narration environnementale, et l’IA des coéquipiers et des ennemis, qui est maintenant beaucoup plus crédible et un peu moins frustrante. Le gunfeel est franchement jouissif, dans des combats aussi courts que viscéraux. Même si le mode solo est sympathique, le jeu prend toute son ampleur en coopération jusqu’à cinq joueurs. Attention, ce n’est pas un jeu facile, il requiert une très bonne coordination avec ses collègues et une certaine rigueur. Mais la satisfaction d’avoir réussi la mission est alors à la hauteur de l’engagement que vous aurez pu y mettre.
Vous avez du mal à vous y retrouver dans le catalogue Steam? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à séparer le bon grain de l’ivraie.
https://nofrag.com/test-ready-or-not-ca-y-est-cest-pret/

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Date Actuelle
sam. 27 avril - 17:58 CEST