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[TEST] The Finals : un bon FPS multi qui manque peut-être de profondeur

samedi 13 janvier 2024, 13:33 , par NoFrag
Annoncé en 2022 et développé par des gens d’expérience, The Finals nous faisait un peu peur à cause de son modèle économique free-to-play. Le jeu vous met dans la peau de participants à une compétition en équipe de trois, dans laquelle l’objectif est de gagner un max de thunes en vous mettant sur la gueule dans des arènes virtuelles destructibles. Si l’emphase est mise sur l’utilisation des grenades et gadgets plutôt que sur les gunfights, les parties dégénèrent souvent en un joyeux bordel qui peut devenir assez répétitif.
Genre: Multijoueur free-to-play | Développeur: Embark Studios | Éditeur: Embark Studios | Plateforme: Steam | Prix: Free-to-play | Configuration recommandée: i5-9600K ou Ryzen 5 3600, 16 Go de RAM, RTX 2070 ou RX 5700 XT | Langues: Français, anglais et quelques autres | Date de sortie: 8 décembre 2023 | Durée de vie: Infinie?
Test réalisé sur la version Steam

C’est un peu court, jeune homme!
Actuellement, The Finals comporte quatre maps et trois modes de jeu. C’est un peu faible pour le nombre de maps qui, même si elles ont chacune une identité visuelle propre, proposent toutes la même chose en termes de gameplay. Quant aux modes de jeu, deux d’entre eux sont essentiellement identiques. Quick Cash et Tournament sont construits autour du même principe: déverrouiller une caisse de pognon et l’amener à une machine pour encaisser la mise. Tournament est une version plus élaborée de Quick Cash proposant un mode classé. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un tournoi disputé en trois manches. Les deux premières sont en 3v3v3v3, où les deux meilleures équipes sont sélectionnées pour la manche suivante. La finale se joue en 3v3. Bank It est plus rapide et centré sur TUER TUER TUER puisque, s’il y a encore des coffres à ouvrir, il faut faire les poches aux autres joueurs en les éliminant avant d’empocher la somme à une machine de Cashout. Dans tous les modes, l’équipe qui a le plus d’argent à la fin de la manche gagne.
Les chargements sont parfois très longs.

Faire chauffer la carte bancaire ne sert, pour l’instant, qu’à l’obtention de skins pour les armes et les compétiteurs. C’est une très bonne chose, tout le monde restant sur un pied d’égalité pour débloquer armes, gadgets, et compétences. Autre bonne idée, il est possible d’essayer toutes les armes et compétences au practice range avant de se décider sur la ou lesquelles débloquer.

En Bank It, on aura tendance à privilégier une composition d’équipe et des équipements pour maximiser dégâts et mobilité. Tandis qu’en Quick Cash et Tournament, les phases d’attaque / défense qui ont lieu lors des Cashout favorisent les capacités permettant de casser les murs pour voler la mise à l’équipe qui défend, et les options défensives pour bloquer les équipes adverses. The Finals ayant le bon goût de ne pas être un vulgaire hero shooter, on a directement accès à trois classes qui portent bien leur nom: léger, moyen et lourd. Le léger est fragile, mobile et demande d’éviter les affrontements directs; le moyen fait un peu tout, mais notamment du support avec des capacités de soin ou de prise d’information (oui, il y a une capacité de wallhack); et le lourd est un sac à PV qui casse les murs ou bloque des entrées.
Les trois classes ont chacune accès à des capacités, armes et gadgets spécifiques. Si certains items paraissent indispensables, comme la pyro grenade qui permet de rendre une zone impraticable pendant plusieurs secondes, certains sont complètement nazes. La tourelle du moyen est, par exemple, trop situationnelle par rapport aux autres pouvoirs disponibles. Idem pour les shotguns et lance-grenades qui font pâle figure face aux armes automatiques. Les armes de mêlée comme la masse du lourd sont d’ailleurs plus utiles, celle-ci étant, en plus, un bon outil de démolition. S’il n’est pas surprenant qu’un metagame s’installe dans un jeu multijoueur, la diversité d’approche sur laquelle mise The Finals en prend un coup.
La progression et le déverrouillage des différents items se fait régulièrement, on n’a pas l’impression de grind pour chaque équipement.
On casse tout! Mais pourquoi?
Comme mentionné plus haut, les maps proposent toute la même chose, ce qui n’est pas intrinsèquement un mal, surtout que c’est assez bien fait. Toutes proposent une bonne verticalité, et ce, de manière plus souple et moins labyrinthique qu’un Rainbow Six: Siege. En Tournament, qui est probablement le mode le plus intéressant, il est par exemple essentiel de défendre un Cashout sur plusieurs niveaux afin d’éviter qu’un petit malin vous pique vos gains en faisant un trou dans le sol. À l’inverse, il est très drôle de voler un Cashout au nez et à la barbe des autres équipes à la dernière seconde. Les affrontements sont chaotiques, mais le Time To Kill (TTK) relativement long, tout en étant plus court que sur Apex Legends, nous donne le temps de réagir en cas d’imprévu.
Heureusement que le jeu met nos adversaires en surbrillance, sinon on ne verrait strictement rien dans certaines situations.
Les problèmes surviennent lorsqu’une équipe décide que c’est quand même super rigolo de casser sols, murs, plafond et niche du chien. Toute la zone devient alors encombrée de débris de taille vraiment trop grande qui rendent les déplacements, un des points forts du jeu, extrêmement pénibles. Malheureusement, The Finals laisse un peu trop de place à ce genre d’évènements avec, en plus des capacités des joueurs, la possibilité d’utiliser des barils explosifs comme projectiles. On peut par exemple coller des pains de C4 sur une bonbonne de gaz avant de la propulser vers une structure, ou une équipe, qu’on aimerait voir disparaitre. Si ces possibilités sont des options intéressantes de gameplay émergent, cela peut vite devenir débile.
On râle, on râle, mais c’est quand même pas mal
Après avoir fait les pisse-froids, on va prendre la peine de vous dire ce que le jeu fait bien. Même s’il n’est pas très profond, le gunplay fait le boulot. Les armes ont de la patate et coller des headshots est satisfaisant. Pareil pour les déplacements qui sont rapides et fluides. On déplore une légère sensation de flottement, mais qui n’est gênante qu’avec le revolver qui, pour une raison mystérieuse, perd en précision lorsqu’on est en mouvement. Les tyroliennes présentes sur les maps permettent aussi de se relocaliser rapidement, on n’est donc jamais trop loin de l’action.
Plus de murs, plus de sol, tout brûle, prenez un siège, on est bien.

Côté performances, j’étais agréablement surpris de constater que même avec ma 5700 XT vieillissante, le jeu tournait entre 100 et 140 fps. Certes avec tout en low et le FSR à la plus haute qualité, mais tout de même. Je pense par contre que le Ryzen 5 3600 comme processeur recommandé est très optimiste si vous voulez atteindre plus de 60 fps.

L’ambiance de compétition virtuelle avec commentateurs est elle aussi réussie, qu’on aime ou pas. Elle autorise quelques bonnes idées de gameplay, comme le fait que les joueurs tués soit représentés par des statuettes qu’il est possible de ramasser pour pouvoir les réanimer en lieu sûr. Les commentaires, désactivables en mettant le volume des dialogues à zéro, ne sont pas omniprésents et permettent d’avoir des informations sur le déroulé de la partie, comme lorsqu’une équipe a été entièrement éliminée.
Graphiquement et techniquement, The Finals est excellent. On ne prend pas de claque, mais c’est agréable à regarder et, surtout, l’action est toujours lisible. Les développeurs trichent un peu pour y arriver en surlignant les joueurs de la couleur de leur équipe, mais ça reste cohérent avec l’identité globale du jeu. On note cependant quelques bugs de son qui font qu’on a parfois du mal à juger de la position de nos adversaires. La destruction des environnements est aussi très bien optimisée et n’occasionne pas de chute de framerate à chaque fois qu’un pan de mur s’effondre.

C’est très cool, mais pour combien de temps?
The Finals est un bon jeu multijoueur avec de bonnes idées de gameplay. Les trois deux modes de jeu sont bien pensés, la destruction des environnements, les gadgets et les compétences à la disposition des joueurs permettent de varier les plaisirs. Au début. En effet, les quatre maps disponibles finissent toutes par donner le même genre de situations chaotiques avec deux, trois ou quatre équipes qui se battent au même endroit, et de la même manière. L’équipe qui gagne est celle qui a la capacité de casser un mur ou un plafond pour atteindre l’objectif défendu, puis de faire tourner les pyro grenades pour que personne ne puisse s’approcher du Cashout et le voler. La méta est déjà bien installé, et les compositions avec ces pyro grenades et au moins un moyen qui a la capacité de voir temporairement à travers les murs, s’en sortent le mieux. Le léger ne sert finalement pas à grand-chose, à part mourir en premier. Des équilibrages ont déjà été faits, mais c’est probablement le concept entier de The Finals qui induit ce type de tactique. Ce n’est pas forcément un problème, si ce n’est que le gunplay n’est tout simplement pas assez profond ou exigeant pour réellement faire varier les situations une fois qu’on a compris comment jouer.
Vous avez du mal à vous y retrouver dans le catalogue Steam? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à trier le bon grain de l’ivraie.
https://nofrag.com/test-the-finals-un-bon-fps-multi-qui-manque-peut-etre-de-profondeur/

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jeu. 16 mai - 15:11 CEST